Perpignan, la Rayonnante

As Salvador Dalí said, Perpignan is the "Center of the world".

Between the Mediterranean Sea and the mountains of the Pyrenees, the sun offers you more than 300 days a year: dream no more, you are there!  

Rich in its cultural identity and its labeled heritage, Perpignan welcomes you as a "City of Art and History" and "heritage of the 20th century".  

You will love the flavors, aromas and colors of our unique and endearing terroir.

It is through contact with its history, its inhabitants, its merchants, its restaurateurs ... that Perpignan will reveal all its riches to you.  

An experience that you have to live!

 

 

The sardana

Sardana

Sardana as the traditional dance of the Catalan country Symbol of union and brotherhood, the dancers shake hands, as in an ancient Greek round that we can consider as the ancestor of our sardana.

Introduced in northern Catalonia, the sardana has conquered all of Roussillon.

Receiving a tremendous boost from the southern Catalans who fled Francoism in 1939, the Palmarium café in Perpignan will become one of the mythical places where they will meet to dance it.

Even today, we can come together to dance the sardana, near Castillet, where every summer you can hear the vibrant notes of our dance. The current sardana owes a lot to two men: the maker of Perpignan, luthier André Touron, who, in the 19th century, perfected the tenora, one of the musical instruments of the Cobla (orchestra of specific instruments of the sardana) and Pep Ventura a composer from Figueres, who facilitated the steps of this dance.

In 1952, France turned to the Sardana era, singing Charles Trénet's hit: "La jolie sardane", of which the Roussillonnais were very proud.

However, do not forget an essential element to dance the sardana : you need to wear "vigatanes", espadrilles tied to the knee, authentic sandals from the city of Vic, which are incomparable for a light foot.

La Cobla is the traditional Catalan orchestra that plays sardanas. It is made up of eleven musicians who play instruments that make this exceptional ensemble. A flute and a tambourine ("flabiol" and "tamborí") performed by the same musician, two "tibles" and two "tenores" (instruments of the oboe family and the most typical of the cobla), two trumpets, two trombones with pistons, two "fiscorns" (instruments of the saxhorn subfamily) and the double bass with three or four strings that allow you to play very particular melodies.

 

Le Grenat de
Perpignan

Le grenat est la pierre sacrée des catalans. Montée sur or, elle représente les couleurs catalanes, ce qui explique le succès obtenu par les bijoux en grenat à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, poussé par le mouvement régionaliste. En outre, les Velzy et Charpentier, deux des « grenatiers » perpignanais les plus connus, étaient de véritables orfèvres, exécutant des pièces d'une grande beauté.

Le grenat traditionnel, avant d'être posé sur un paillon qui exalte sa couleur d'un rouge profond, fait l'objet d'une taille particulière dite « taille rose » ou « taille Perpignan ». Pendants d’oreilles (dormeuses), croix  badines, bagues (marquises, navettes, trèfles), broches, font partie d'un fonds qui ne se démode pas et recueille toujours l'adhésion des Perpignanaises . Des formes plus actuelles, mais toujours chargées de symbolique (pendentifs espadrilles, « pourrous », barques à voile latine) ont également fait leur apparition dans les vitrines des bijoutiers de Perpignan depuis quelques années.

Il est à noter que les Vierges de nos églises sont souvent ornées de couronnes comprenant de nombreux grenats (vierge de l'Immaculée Conception de Perpignan, vierge de Font-Romeu, Notre-Dame de Laval, etc...), ce qui témoigne de l'affection des Catalanes pour cette pierre pourpre que l'on trouvait autrefois au cœur du Canigou.

La Sant Jordi
et
la Sant Joan

Deux fêtes, Sant Jordi (23 avril) et Sant Joan (24 juin), sont particulièrement célébrées en Roussillon.

Sant Jordi (saint Georges en français) est le patron de la Catalogne. Il s'agit de saint Georges de Cappadoce qui délivra la ville de Silène, en Lybie, d’un monstre qui dévorait les enfants qu'il demandait en sacrifice. La princesse de Silène ayant été prisonnière du dragon, saint Georges tua l'animal d’un coup de sa lance. Là où tomba le sang de la bête, fleurirent des roses rouges.

La fête de Sant Jordi fut instituée à Barcelone, pour la première fois, en 1926, comme journée du livre et de la rose : ce qui signifie que la coutume veut que ce jour-là, on s'offre un livre et une rose rouge.

A Perpignan,  la fête de Sant Jordi a fait une apparition hésitante en 1976, avant de connaître, année après année, un succès de plus en plus important. Aujourd'hui, au nord comme au sud des Pyrénées, le 23 avril est un jour de fête marqué d'un grand nombre de manifestations, et tout entier voué au livre et à la littérature.

En 1996, la fête de Sant Jordi est entrée à l’UNESCO, devenant  Diada internacional (Journée internationale).

Sant Joan (saint Jean le Baptiste) est le saint patron de Perpignan dont la cathédrale porte le nom, et le 24 juin, le jour de la  festa major, c'est à dire la fête majeure. Par ailleurs, la saint Jean correspond également au solstice d'été, et à la nuit la plus courte de l'année. Le syncrétisme païen et la célébration religieuse se mêlent donc étroitement dans cette fête qui voit le Canigou s'embraser d'un grand feu symbolique. En effet, initiée en  1955 par François Pujade, reprise en 1963, par Jean Iglésis et le Cercle des jeunes, et perpétuée par l'association Focs de Sant Joan (Feux de Saint Jean), la tradition d'enflammer un grand bûcher à la cime du Canigou est aujourd'hui enracinée dans l'agenda festif de Perpignan. Porteurs de flammes, sardanes, feu d'artifice, font partie des éléments de la fête.

Partie intégrante des traditions de Saint Jean, on ne peut oublier le ramellet de la bonaventura, ou ramellet de Sant Joan (bouquet de Saint-Jean), composé d'herbes cueillies à l'aube (l'orpin, le millepertuis, l'immortelle et la feuille de noyer). A Perpignan, ces bouquets sont distribués au Castillet.

La semaine sainte

La procession de la Sanch

Le 11 octobre 1416, à l'église Saint-Jacques de Perpignan, les jardiniers (hortolans) et les tisserands (teixidors) fondèrent la Confrérie du Très Précieux Sang de Jésus-Christ, connue sous le nom de Confrérie de la Sanch. Ils subirent la puissante influence du Dominicain Vicens Ferrer (saint Vincent Ferrier), prédicateur de renom né à València en 1350, lequel s'entourait partout où il passait de pénitents revêtus d'une robe noire et d'une cagoule, et se flagellant pour la rémission de leurs péchés. A Perpignan, Vicens Ferrer vint deux fois, appelé à participer au Concile de La Real qui devait apporter la résolution du Grand Schisme d'Occident ; au début de l'année 1416, avant de quitter Perpignan, il prononça un sermon au couvent des Clarisses, et il semblerait que ce sermon déterminât la fondation de la Confrérie de la Sanch.

Celle-ci se fixa plusieurs missions : accompagner les condamnés à mort au gibet, recueillir leurs restes et les enterrer en terre consacrée, et commémorer la Passion du Christ lors d'une grande procession qui se déroulait le Jeudi-Saint. Les pénitents portaient sur leurs épaules des statues et des groupes statuaires, les « misteris », représentant chaque étape de la Passion du Christ, et leur cortège se déroulait au son du Miserere et des « goigs » spécialement composés pour l'événément. Au XVIIIe siècle, on verra apparaître les Vierges des Douleurs aux poignants visages.

Toujours au XVIIIe siècle, la procession de la Sanch fut victime de dérives ostentatoires, et de l'hostilité du clergé français. Monseigneur de Gouy d'Avrincourt édicta des interdictions qui réduisirent le sens et le contenu de cette manifestation authentiquement catalane, tradition religieuse touchée d'hispanité à laquelle le Roussillon entier se montrait très attaché.

Après la Révolution Française, la procession de la Sanch fut confinée dans l'étroit périmètre de l'église Saint-Jacques. Grâce à Joseph Deloncle, au Chanoine Mestres, curé de St Jacques, et à l'évêque Mgr Bernard, la procession de la Sanch retrouva les rues de la vieille ville en 1951, et depuis 1958 a lieu le Vendredi-Saint, l'après-midi, aux trois coups  sonnés au clocher de Saint-Jacques. Il s'agit d'une manifestation unique en France, héritage d'un Roussillon rattaché à la couronne de Catalogne-Aragon, puis d'Espagne, héritage d'une foi populaire qui a su garder fidèlement toute son authenticité. Chaque Vendredi-Saint, Perpignan baigne dans une atmosphère unique qu'il faut partager pour mieux comprendre la séculaire procession de la Sanch.

Source :  "La procession de la Sanch, six siècles de foi et de tradition" de Josianne Cabanas (Ed. Mare Nostrum). 

Le blason de Perpignan

Les armes de la ville de Perpignan (blason, sceau) ont été octroyées par le roi Martin d’Aragon en 1400 à la demande des consuls et hommes probes de Perpignan qui désiraient modifier le sceau du consulat. Il leur accorde de "changer le sceau et les armes à volonté", pourvu qu’il y ait toujours les armes royales de la maison d’Aragon et l’effigie de Saint-Jean-Baptiste. Le livre des Provisions de la Ville conserve ce texte assorti d’une magnifique enluminure représentant Saint-Jean-Baptiste portant l’agneau entouré d’angelots, apposé sur les « barres catalanes » sang et or.

Source : "Perpignan une et plurielle", publication collective de la Ville de Perpignan.